Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué qu’il faudra encore plusieurs semaines avant qu’une décision ne soit prise concernant la « dette cachée » du Sénégal. L’institution poursuit ses discussions avec les autorités de Dakar au sujet des mesures correctives nécessaires, alors que le pays d’Afrique de l’Ouest cherche à obtenir un nouveau programme de financement.
Le Sénégal fait face à une situation délicate depuis la découverte, en septembre 2024, d’erreurs dans la déclaration de sa dette publique. Ces irrégularités, révélées par les nouvelles autorités, ont porté le stock de dette à plus de 11 milliards de dollars. En conséquence, le FMI a gelé le programme de prêt de 1,9 milliard de dollars conclu avec l’ancien gouvernement.
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« Les discussions sur plusieurs mesures correctives se poursuivront au cours des prochaines semaines avant que le cas de déclaration erronée puisse être présenté au conseil d’administration du FMI », a précisé Edward Gemayel, chef de mission du Fonds, dans un communiqué publié à l’issue d’une mission à Dakar.
Les autorités sénégalaises espèrent obtenir une dérogation sur ces déclarations erronées, condition indispensable pour ne pas être contraintes de rembourser et surtout pour accéder à un nouveau financement. Selon Gemayel, le FMI reste disposé à accompagner le pays dans la mise en place d’un programme de réformes « ambitieux ».
Le Fonds a également indiqué que le Sénégal avait formellement exprimé son intention de solliciter un nouvel accord de financement. Mais il attend encore davantage de données et un consensus sur les mesures correctives à adopter avant de valider un programme. Cette situation représente un revers pour l’institution, qui suivait déjà de près les finances sénégalaises dans le cadre du précédent prêt.
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Sur le plan économique, le gouvernement d’Ousmane Sonko tente de restaurer la confiance et de relancer la croissance. Le Premier ministre a dévoilé un nouveau plan de relance, financé à 90 % par des ressources nationales, affirmant sa volonté de limiter le recours à l’endettement extérieur. Selon certains analystes, cette stratégie pourrait permettre de ramener le ratio dette/PIB du pays à un niveau plus soutenable, après plusieurs années de tensions budgétaires.








































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