Le 16 décembre 2024, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a inauguré la deuxième usine de transformation de tomate du pays. Cette infrastructure, située à Yako, marque un tournant dans l’industrialisation agricole du pays et s’inscrit dans une stratégie de valorisation des matières premières locales.
La nouvelle usine, baptisée Société Faso Tomate (SOFATO), a nécessité un investissement de 5,65 milliards FCFA, soit environ 8,6 millions d’euros. Conçue sur une superficie d’un hectare, elle a une capacité de traitement de 100 tonnes de tomates par jour.
Le projet, financé dans le cadre du programme d’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, apporte des retombées significatives :
- 1 007 emplois directs créés.
- 1 500 emplois indirects, renforçant ainsi l’économie locale.
Cette inauguration survient seulement deux semaines après celle de la Société burkinabè de tomate (SOBTO) à Bobo-Dioulasso, le 30 novembre 2024. Cette première unité, construite pour 7,5 milliards FCFA, dispose elle aussi d’une capacité journalière de traitement de 100 tonnes.
Ces deux projets témoignent de la volonté du Burkina Faso de renforcer la transformation locale de ses produits agricoles, notamment la tomate, un secteur porteur :
- Optimisation de la chaîne de valeur : Les unités de transformation permettent de produire des dérivés tels que les concentrés et les sauces.
- Contribution à l’industrialisation : En réduisant les exportations de matières premières brutes, le pays améliore sa souveraineté alimentaire et génère plus de valeur ajoutée localement.
Le financement de la SOFATO repose sur le programme d’entrepreneuriat communautaire, un modèle innovant qui associe les populations locales au développement économique. Ce modèle :
- Renforce l’adhésion communautaire aux projets industriels.
- Crée un partage équitable des bénéfices, stimulant ainsi la résilience économique des communautés rurales.
Avec l’ouverture de ces deux usines, le Burkina Faso se positionne comme un acteur clé de la transformation agro-industrielle en Afrique de l’Ouest. Ce développement favorise :
- Une réduction de la dépendance aux importations de produits transformés.
- Une augmentation des revenus des producteurs locaux.
- Une meilleure intégration des jeunes et des femmes dans le secteur agricole, grâce aux opportunités d’emploi générées.
L’inauguration de la SOFATO à Yako et de la SOBTO à Bobo-Dioulasso représente un pas de géant dans l’industrialisation du Burkina Faso. Ces infrastructures incarnent une vision tournée vers l’autonomisation économique et la valorisation des ressources locales, tout en offrant des opportunités concrètes pour les communautés locales.
Avec une stratégie claire et des investissements conséquents, le Burkina Faso montre la voie à suivre pour les pays d’Afrique de l’Ouest souhaitant accélérer leur développement agro-industriel.







































