Le Sénégal a réalisé une performance fiscale exceptionnelle au premier semestre 2025, avec une collecte record de 913,9 milliards FCFA en impôts directs, soit 60,3% de l’objectif annuel, selon le rapport d’exécution budgétaire publié le dimanche 17 août 2025.
Les services fiscaux enregistrent une progression de 14,5% par rapport à 2024, confirmant une dynamique positive du recouvrement. Cette performance repose notamment sur :
Impôt sur les sociétés : 392,3 milliards FCFA collectés (85,9% de l’objectif annuel) ;
Impôt sur le revenu : 410,2 milliards FCFA (45,7% de la cible) ;
Contributions sociales : 27,4 milliards FCFA (51,7% du programme) ;
Impôts sur les capitaux mobiliers : 79,1 milliards FCFA (86,2% de l’objectif).
La collecte des impôts indirects s’élève à 1 074,2 milliards FCFA, en hausse de 4,6% sur un an. Elle repose principalement sur :
Taxes sur les biens et services : 831,1 milliards FCFA (+5,5%), représentant 77,4% du total ;
TVA à l’importation : 342 milliards FCFA ;
TVA hors pétrole : 217,3 milliards FCFA ;
Taxes spécifiques : 106,4 milliards FCFA ;
Droits de douane : 198 milliards FCFA (43,9% de l’objectif annuel).
Malgré cette bonne santé des recettes fiscales, d’autres sources de financement marquent le pas. Les recettes non fiscales ne représentent que 41,2% des prévisions, tandis que les dons budgétaires plafonnent à seulement 19,3 milliards FCFA, soit 8% de l’objectif annuel.
Cette situation traduit une robustesse du système fiscal sénégalais, mais aussi une dépendance accrue aux impôts directs et indirects pour financer l’État. Le déficit lié aux recettes non fiscales et aux dons pourrait peser sur l’équilibre budgétaire à moyen terme.







































