Le Burkina Faso, sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, a initié une démarche de retrait progressif des permis d’exploitation minière accordés aux entreprises étrangères, marquant ainsi une volonté forte de nationaliser ou, du moins, de reprendre le contrôle des ressources naturelles du pays.
Motivations du retrait
Le capitaine Traoré a annoncé cette décision lors d’une émission de radio, précisant que le Burkina Faso possédait désormais les capacités techniques et logistiques pour exploiter ses propres ressources aurifères sans la nécessité de dépendre des multinationales étrangères. Cette mesure s’inscrit dans une démarche plus large d’affirmation de la souveraineté économique du pays, surtout dans le secteur stratégique des ressources naturelles.
Conséquences économiques
Le retrait des permis d’exploitation aura un impact significatif sur les entreprises minières étrangères opérant au Burkina Faso. Toutefois, le chef de l’État n’a pas spécifié quelles entreprises seraient concernées. En privant ces acteurs internationaux de leurs licences, le Burkina Faso risque de se couper de certains investissements étrangers, mais l’objectif à long terme semble être de maximiser les bénéfices pour le pays et de créer une industrie minière nationale, dirigée par l’État ou des entreprises locales.
Contexte réglementaire
Cette décision fait suite à la suspension en février 2024 par le ministère burkinabè de l’Énergie des permis d’exportation d’or et de matières précieuses extraites par des méthodes artisanales ou semi-mécanisées. Ce cadre réglementaire strict vise à mieux réguler le secteur minier et à empêcher la fuite des richesses nationales vers l’extérieur, tout en incitant à l’investissement dans des technologies plus avancées pour une exploitation responsable.
Ces deux mesures, la nationalisation de la Banque islamique du Niger et le retrait des permis d’exploitation des mines d’or au Burkina Faso, montrent une tendance croissante chez certains pays africains à reprendre le contrôle de leurs ressources économiques stratégiques. Ces décisions, bien que potentiellement risquées sur le plan des investissements internationaux, reflètent une volonté de souveraineté économique et de contrôle accru sur les secteurs essentiels du développement.







































