Le 6 novembre 2024, le Niger a réalisé une nouvelle levée de fonds réussie sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Après un précédent succès de 54 milliards FCFA le 24 octobre, cette émission visait à obtenir 20 milliards FCFA via des Bons assimilables du Trésor (BAT) à court terme. Finalement, le pays a recueilli 21,5 milliards FCFA, soit environ 32,7 millions d’euros, atteignant un taux de couverture de 107,53 %.
Cette opération a pris la forme d’une émission simultanée de deux BAT de maturités distinctes :
- BAT de 91 jours : Mobilisation de 17,9 milliards FCFA à un taux marginal de 9 % avec un rendement moyen pondéré de 7,26 %.
- BAT de 364 jours : Levée de 3,6 milliards FCFA à un taux marginal de 9,5 % et un rendement moyen pondéré de 10,32 %.
L’engouement des investisseurs a permis au Niger d’absorber l’intégralité des offres, obtenant ainsi un taux d’absorption de 100 %. Ce succès financier reflète la confiance des investisseurs dans la gestion de la dette à court terme du pays, malgré un contexte économique régional incertain.
Voir aussi : La Côte d’Ivoire lève 77 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa
Les fonds mobilisés proviennent de 6 des 8 États membres de l’UMOA, les principaux contributeurs étant :
- Togo : 10 milliards FCFA
- Niger : 6,3 milliards FCFA
- Burkina Faso : 3,96 milliards FCFA
- Côte d’Ivoire : 0,7 milliard FCFA
- Bénin : 0,91 milliard FCFA
- Sénégal : 0,2 milliard FCFA
Ces résultats montrent une solidarité régionale et un intérêt prononcé pour les émissions de titres du Niger, malgré le report d’opérations similaires par des pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo pour cette semaine.
Les opérations de mobilisation de fonds du Niger s’inscrivent dans une stratégie visant à soutenir les finances publiques tout en permettant le financement de projets de développement essentiels. Grâce aux émissions de titres publics, le Niger assure une gestion proactive de sa dette à court terme, tout en diversifiant ses sources de financement.
En fin de compte, ce succès représente une opportunité pour le pays de renforcer sa crédibilité financière et d’attirer davantage d’investissements sur le marché financier régional.







































