Les relations entre le gouvernement malien et Barrick Gold, géant canadien de l’exploitation aurifère, connaissent une nouvelle escalade. Un mandat d’arrêt a été émis le 2 décembre contre Mark Bristow, PDG de la compagnie, accusé de blanchiment d’argent et de violation de la réglementation financière.
Un différend financier de grande ampleur
Les tensions entre Barrick et le Mali trouvent leur origine dans un audit des mines d’or opérées par la compagnie. Cet audit aurait révélé un manque à gagner estimé entre 300 et 600 milliards FCFA pour les caisses publiques.
En réponse, le gouvernement malien réclame un règlement financier à hauteur de 500 millions de dollars. Bien qu’un accord ait été conclu fin septembre, avec un premier versement de 85 millions de dollars selon Barrick, les autorités maliennes ont dénoncé en octobre le non-respect des termes de cet accord.
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Des arrestations pour intensifier la pression
Ce différend s’est intensifié avec l’arrestation de quatre employés de Barrick, retenus par les autorités maliennes en novembre et en attente de leur procès. Les accusations exactes portées contre eux n’ont pas été officiellement communiquées.
Mark Bristow, dirigeant sud-africain de Barrick, devient ainsi la dernière cible dans cette affaire, avec un mandat d’arrêt émis à son encontre pour des accusations graves.
Un précédent avec Resolute Mining
Le gouvernement malien semble adopter une ligne dure vis-à-vis des entreprises minières internationales. En novembre dernier, le PDG de Resolute Mining, opérateur de la mine d’or de Syama, a été brièvement détenu avant que sa compagnie n’accepte de verser 160 millions de dollars pour solder un différend similaire.
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Des conséquences pour l’industrie minière au Mali
Cette série de litiges reflète les efforts du Mali pour maximiser ses revenus tirés de l’exploitation de l’or, qui constitue un pilier de l’économie nationale. Cependant, ces tensions pourraient refroidir l’appétit des investisseurs étrangers pour le secteur minier malien.
Le mandat d’arrêt contre Mark Bristow souligne les défis croissants entre le gouvernement malien et les compagnies minières. Alors que Bamako cherche à récupérer des milliards pour ses caisses publiques, la situation met en lumière la nécessité d’un dialogue constructif pour préserver l’attractivité du secteur minier tout en garantissant une juste répartition des revenus.







































