Le gouvernement malien a franchi une étape décisive dans la réforme du secteur minier. Lors du conseil des ministres du 4 décembre 2024, un projet de décret a été adopté pour officialiser les modalités de participation de l’État au capital de plusieurs sociétés minières, consolidant ainsi la gouvernance et les retombées économiques attendues.
Une réforme ambitieuse pour un partage équitable de la rente minière
Depuis 2022, le Mali mène des réformes structurelles de son secteur minier, avec notamment l’adoption d’un nouveau code minier en 2023. Ce cadre législatif vise à favoriser un meilleur partage des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles.
Conformément aux Protocoles d’Accord signés avec plusieurs sociétés minières, l’État bénéficiera désormais :
- 30% de participation dans le capital des sociétés Lithium du Mali-S.A., les Mines de Lithium de Bougouni-S.A., et Korali Sud-S.A.
- 20% de participation dans la Société de la Mine de Nampala-S.A.
De plus, les privés nationaux se voient attribuer 5% de participation dans les sociétés Lithium du Mali, Bougouni et Korali Sud.
Une présence renforcée dans la gouvernance des sociétés minières
Ces participations confèrent à l’État un rôle accru dans les Conseils d’Administration des entreprises concernées, permettant une implication directe dans la prise de décisions stratégiques.
Le cas particulier de FEKOLA-S.A.
Un autre décret adopté modifie les modalités de participation de l’État dans la Société FEKOLA-S.A., un acteur clé de l’exploitation aurifère dans la région de Kayes. Suite à un protocole d’accord conclu en septembre 2024 avec B2Gold et ses partenaires, la participation de l’État est convertie en 20% d’actions non diluables, assorties de dividendes prioritaires.
Ce changement s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de soutien au développement régional et à l’exploitation souterraine du gisement de Médinandi.
Des retombées économiques et sociales significatives
La participation accrue de l’État au capital des sociétés minières est motivée par les retombées positives attendues, notamment :
- Une augmentation des revenus publics, grâce à des dividendes prioritaires.
- Des impacts sociaux renforcés, avec un meilleur alignement des projets miniers sur les priorités nationales.
En renforçant sa présence dans les entreprises minières, le gouvernement malien poursuit sa politique de gestion proactive des ressources naturelles. Ces réformes témoignent d’une volonté claire de maximiser les bénéfices économiques et sociaux pour la population tout en assurant une gouvernance transparente et équitable du secteur.







































