La Côte d’Ivoire confirme ses avancées en matière de réformes économiques et institutionnelles. Dans son rapport annuel publié le 10 juillet 2025, la Banque mondiale a classé le pays parmi les plus performants de la région. Avec une note de 3,9 sur 6, la Côte d’Ivoire partage la première place avec le Cap-Vert et le Bénin, selon les données de l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Le classement CPIA (Country Policy and Institutional Assessment) évalue la solidité des politiques et institutions des pays éligibles à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA). Seize critères sont étudiés, regroupés en quatre axes : gestion économique, réformes structurelles, inclusion sociale et gouvernance.
Dans un contexte régional instable, la Côte d’Ivoire se distingue par sa discipline budgétaire, l’amélioration de la gouvernance et la fourniture de services publics essentiels. Ces atouts expliquent sa bonne performance.
Ce résultat intervient dans un climat de confiance renforcée des bailleurs de fonds. Il fait écho à l’émission récente d’un Samouraï Bond de 50 milliards de yens (environ 300 millions d’euros, soit 196,8 milliards FCFA) sur le marché japonais, à des conditions préférentielles. Une opération qui témoigne de la crédibilité retrouvée du pays auprès des investisseurs internationaux.
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La Banque mondiale souligne toutefois des fragilités persistantes. La qualité de la gouvernance reste à améliorer, tout comme l’accès équitable aux services publics. L’institution appelle les autorités ivoiriennes à accélérer les réformes structurelles et à renforcer l’inclusion sociale pour consolider les acquis.
À l’échelle régionale, l’Afrique subsaharienne enregistre une note moyenne de 3,1, révélant un équilibre encore fragile entre progrès économiques et lacunes institutionnelles. La Guinée-Bissau, le Liberia et le Mali ferment la marche, tandis que le Niger connaît la plus forte baisse.
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Cette reconnaissance internationale renforce la volonté des autorités ivoiriennes de moderniser l’administration et de rendre les politiques publiques plus efficaces. Une étape clé pour répondre aux attentes d’une population en quête de stabilité et de développement durable.







































