La Direction Générale des Impôts (DGI) du Burkina Faso a lancé son année fiscale 2025 ce vendredi 10 janvier, sous le thème évocateur : « Pour un Burkina Faso résilient et souverain, je déclare et je paie mes impôts ». Après une performance notable en 2024, où elle a mobilisé 1480 milliards de FCFA tous budgets confondus, l’institution s’engage à relever un nouveau défi ambitieux en 2025 : atteindre 1574 milliards de FCFA pour le budget de l’État, soit une hausse de 7,49 %.
En 2024, la DGI a enregistré une hausse de 113 milliards de FCFA par rapport à 2023, où elle avait collecté 1368 milliards de FCFA. La répartition des fonds mobilisés met en lumière une progression notable sur plusieurs segments :
- Budget de l’État : 1293 milliards de FCFA, soit une augmentation de 30,86 milliards.
- Budgets des collectivités territoriales : 48 milliards de FCFA, représentant une hausse de 9 %.
- Fonds de soutien patriotique : 112 milliards de FCFA, en forte progression de 220 % par rapport aux 35 milliards collectés en 2023.
- Autres budgets : 27 milliards de FCFA.
Ces performances, selon la Directrice Générale des Impôts, Élaine Djiguemdé/Ouédraogo, ont été possibles grâce à des réformes audacieuses soutenues par les autorités, à l’engagement du personnel et à la conscience fiscale des contribuables.
Pour 2025, la DGI vise une mobilisation de 1574 milliards de FCFA, ce qui représente 49 % des recettes totales prévues pour l’État et plus de 51 % des ressources propres du budget national. Cet objectif met l’accent sur la nécessité d’un engagement collectif des citoyens à adopter des comportements fiscaux responsables.
La thématique choisie pour l’année 2025, « Pour un Burkina Faso résilient et souverain, je déclare et je paie mes impôts », reflète cet appel à la responsabilité citoyenne dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires et économiques. La directrice générale a souligné que le financement endogène du développement et de la sécurité du Burkina Faso dépend directement du civisme fiscal de chaque citoyen.
Selon Idrissa Ouédraogo, directeur de la législation et du contentieux, la loi de finances 2025 introduit plusieurs innovations, notamment des allègements fiscaux et des mesures visant à élargir l’assiette fiscale et à améliorer le rendement des impôts. Une des mesures phares concerne l’exonération du pain des prélèvements à la source, rendant ainsi ce produit de base plus accessible.
Les réformes fiscales de 2024, telles que la digitalisation des procédures, l’assainissement de la gestion foncière et les efforts accrus contre la fraude fiscale, se poursuivront en 2025 pour consolider les acquis.
Avec ces initiatives et l’engagement des contribuables, la DGI entend jouer un rôle clé dans le financement du développement économique, de la sécurité et de la résilience du Burkina Faso.







































