Pour la deuxième fois en moins d’un an, la Banque mondiale a annoncé la suspension de ses financements en faveur du Gabon. Selon des informations relayées par des médias locaux, cette décision est liée à une accumulation d’impayés, aggravant les tensions entre Libreville et l’institution de Bretton Woods.
La première suspension, intervenue en juillet 2024, concernait une dette impayée de 10 milliards de francs CFA. Cependant, cette nouvelle interruption, notifiée au ministère de l’Économie peu avant le sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé, reflète une situation financière encore plus préoccupante. Contrairement à la précédente suspension attribuée à un « aléa technique », cette fois-ci, des tensions de trésorerie sont directement pointées du doigt.
Le ministère des Comptes publics et la direction générale du Trésor sont particulièrement critiqués dans cette affaire. En charge de superviser les ordonnancements et de garantir la disponibilité des liquidités nécessaires pour honorer les engagements financiers de l’État, ces institutions n’auraient pas réussi à effectuer certains paiements, malgré des ordonnancements remontant à novembre 2024. Cette défaillance a conduit à la suspension des décaissements par la Banque mondiale.
Cette situation met en péril la crédibilité du Gabon auprès des partenaires financiers internationaux, tout en ralentissant le financement de projets de développement nationaux essentiels. Par ailleurs, elle exerce une pression accrue sur les autorités de transition, déjà confrontées à d’importants défis socio-économiques.
Le gel des financements pourrait avoir des conséquences graves pour le pays, notamment en compromettant l’accès à des fonds indispensables pour financer les projets de développement. La Banque mondiale joue un rôle clé dans l’accompagnement des États en matière de réformes économiques et sociales. Une telle suspension risque de freiner les efforts du Gabon dans la mise en œuvre de programmes stratégiques pour relancer l’économie.
Alors que la pression monte, les autorités gabonaises doivent impérativement trouver une solution rapide pour restaurer la confiance auprès des institutions financières internationales. Une gestion financière rigoureuse et transparente sera essentielle pour éviter d’aggraver davantage la situation économique du pays.








































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