Le Burkina Faso a connu un franc succès lors de sa dernière opération sur le marché régional des titres publics, bouclée le 12 août 2025. L’État visait une levée de 40 milliards FCFA, mais l’opération a attiré un volume record de 80,606 milliards FCFA de propositions, soit un taux de couverture de 201,52%.
Face à cet engouement, les autorités financières ont retenu 43,99 milliards FCFA, correspondant à un taux d’absorption de 54,59%. Cette décision reflète une stratégie sélective, privilégiant la soutenabilité de la dette et une gestion rigoureuse des engagements.
Les bons du Trésor à 364 jours, offrant un rendement moyen de 8,14%, ont suscité un vif intérêt. Sur 44,32 milliards FCFA de soumissions, seuls 7,72 milliards FCFA ont été validés.
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Du côté des obligations, toutes les offres ont été retenues :
OAT 3 ans : 17,61 milliards FCFA, rendement de 8,38%
OAT 5 ans : 6,89 milliards FCFA, rendement de 7,64%
OAT 7 ans : 11,78 milliards FCFA, rendement de 7,81%
Comparé à ses pairs de l’UMOA (Sénégal, Côte d’Ivoire), le Burkina Faso affiche des taux plus élevés, signe d’une perception de risque plus importante. La courbe des taux inversée en est la preuve : environ 9,5% à 3 mois contre seulement 6% à 10 ans. Ce déséquilibre traduit à la fois des tensions de liquidité immédiates et une vision prudente des investisseurs à long terme.
Les investisseurs burkinabè restent majoritaires avec 29,95 milliards FCFA (soit 68% du montant total retenu). Ils sont suivis par :
les Béninois (6,98 milliards FCFA)
les Togolais (3,39 milliards FCFA)
les Ivoiriens (2,16 milliards FCFA)
À noter : les soumissions sénégalaises sur les bons à court terme, bien que significatives (7,151 milliards FCFA), n’ont pas été retenues. Toutefois, leurs offres sur les obligations à 3 ans (1,503 milliard FCFA) ont été intégralement acceptées.







































