L’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, vient de signer un partenariat stratégique avec la société russe Glavkosmos pour le déploiement de satellites à haute altitude. Cet accord, signé à Niamey le 1er novembre, marque une étape clé dans la quête d’autonomie technologique et de souveraineté pour ces pays, qui misent sur l’espace pour sécuriser leurs infrastructures de communication.
L’accord avec Glavkosmos comprend l’acquisition de trois satellites : un pour la communication, un pour la télédétection, et un radar de sécurité. Ces satellites visent à renforcer l’autonomie des pays membres de l’AES en matière de gestion des télécommunications et de la sécurité nationale. Le ministre nigérien de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, a affirmé que « la gestion de ces équipements sera assurée par nos compatriotes des trois pays », soulignant ainsi l’engagement des trois États dans ce projet.
Ce projet prévoit également la construction d’un centre principal de commandement et de stations secondaires dans chaque pays membre de l’AES. Ces « téléports » permettront de recevoir et gérer les données satellitaires pour répondre aux besoins opérationnels spécifiques de chaque pays. Le Niger, par exemple, pourrait bénéficier de plusieurs stations secondaires en raison de l’étendue de son territoire. La mise en place de ces infrastructures en Afrique reflète une volonté de contrôler entièrement les opérations depuis le sol de l’AES, renforçant ainsi la souveraineté technologique.
En attendant la fabrication et le lancement de ces satellites, des solutions temporaires de location de satellites similaires seront mises en place pour débuter les opérations. « Nous avons obtenu de la partie russe la possibilité de location de tous ces équipements en attendant la fabrication de notre satellite », a déclaré Sidi Mohamed Raliou. Cette approche permettra aux pays de l’AES de bénéficier immédiatement des technologies de pointe, tout en préparant le terrain pour une gestion autonome à long terme.
Voir aussi : AES : Le Lancement de Satellite au Service du Développement et de la Sécurité
La collaboration avec la Russie pourrait marquer un tournant stratégique pour les membres de l’AES, qui cherchent à développer des infrastructures technologiques autonomes. Ce projet de satellite offre aux trois pays la possibilité de contrôler leurs propres moyens de communication et de télédétection, sans dépendre de services étrangers pour la gestion de données critiques. En maîtrisant ces technologies, les pays de l’AES espèrent renforcer leur sécurité nationale et contribuer au développement économique de leurs régions.
En conclusion, ce partenariat entre l’Alliance des États du Sahel et la Russie constitue une étape importante vers l’autonomie technologique et la sécurisation des infrastructures de communication. En plaçant le centre de commandement des satellites sur le sol africain, l’AES affirme sa volonté de souveraineté et son ambition de se positionner en acteur indépendant dans le domaine spatial.







































