L’inflation annuelle au Sénégal poursuit sa tendance négative, s’établissant à -0,2% en octobre 2024. Ce niveau marque une légère amélioration par rapport au -1,9% d’août, mais reste inférieur à zéro depuis juillet 2024, lorsque l’inflation avait plongé à -0,7% pour la première fois en cinq ans. Cette tendance s’explique principalement par la baisse des prix des produits essentiels et de l’énergie, des éléments majeurs dans le panier de consommation des ménages sénégalais.
D’après le rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), trois principaux facteurs influencent cette stabilité à la baisse :
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées : Ces produits, qui constituent une part importante des dépenses des ménages sénégalais, ont vu leurs prix diminuer de 1,1% en rythme annuel. Cette baisse s’inscrit dans une tendance globale de repli des coûts des denrées alimentaires.
Logement, eau, électricité, et gaz : Le coût de ces services essentiels a également baissé de 0,2%, contribuant ainsi à stabiliser l’indice général des prix.
Services de communication : Bien qu’ils ne représentent qu’une part mineure du panier de consommation, les services de communication ont enregistré une baisse notable de 3,3% sur un an.
Malgré une baisse globale des prix, certains secteurs continuent de faire pression sur le budget des ménages. Les prix des « biens et services divers » ont augmenté de 4,2%, tandis que ceux des restaurants et hôtels ont progressé de 3,1% et les meubles et articles ménagers de 2,3%. Excluant les produits frais et l’énergie, ces augmentations reflètent une demande croissante dans certains segments de consommation, accentuant le coût de la vie pour les ménages.
Par rapport à septembre 2024, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% en octobre, principalement en raison de la hausse des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+2,1%). En parallèle, les secteurs des meubles et articles ménagers et des transports ont maintenu des niveaux de prix stables, tandis que les prix des services d’enseignement ont connu une hausse de 2,6%.
« La persistance d’une inflation faible ou négative pourrait avoir des implications pour la politique monétaire et la consommation des ménages à long terme », selon l’ANSD.
L’économie sénégalaise fait donc face à une période de stabilité des prix qui, bien qu’avantageuse pour les ménages en termes de coût de certains produits de première nécessité, souligne des disparités entre les secteurs et appelle à une attention particulière des autorités pour un équilibre durable.







































