L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) maintient ses prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2025 à +1,3 million de barils par jour (mb/j), selon son dernier rapport mensuel. Pour 2026, l’organisation revoit légèrement ses estimations à la hausse, anticipant désormais +1,4 mb/j, soit 0,1 mb/j de plus que précédemment.
Cette perspective optimiste repose sur une croissance économique mondiale jugée plus solide, estimée à 3,0 % en 2025 et 3,1 % en 2026. La demande sera portée principalement par les pays hors OCDE, notamment la Chine et l’Inde, qui devraient absorber 1,2 mb/j supplémentaires en 2025, contre seulement 0,1 mb/j pour les pays développés.
En toile de fond, le marché pétrolier semble moins sensible aux tensions géopolitiques qu’auparavant. Même la guerre israélo-iranienne de 12 jours n’a pas provoqué de flambée des prix. L’Opep+ — qui regroupe les membres de l’Opep et leurs alliés comme la Russie — a opté pour des hausses progressives de production afin de maintenir les prix sous les 70 dollars le baril, un niveau jugé compétitif mais équilibré.
Cette stratégie vise à concilier la stabilité du marché avec les pressions politiques, notamment celles des États-Unis, qui réclament une production accrue pour limiter l’inflation et réduire la capacité financière des grandes puissances pétrolières. Grâce à une gestion fine de l’offre et de la demande, l’Opep+ a évité un effondrement des cours, tout en préservant sa position stratégique sur la scène énergétique mondiale.







































