L’inflation reste une préoccupation majeure au Nigeria, où 85,5 % des grandes entreprises estiment que les prix sont excessivement élevés, selon une enquête de la Banque centrale du Nigeria (CBN) pour janvier 2025. Cette perception généralisée reflète les pressions économiques persistantes et les défis rencontrés par les entreprises dans un climat d’affaires de plus en plus difficile.
L’enquête montre que la perception de l’inflation ne se limite pas aux grandes entreprises. 78,2 % des entreprises de taille moyenne, 77,6 % des petites entreprises et 80,9 % des micro-entreprises partagent cette inquiétude. Ce constat souligne que toutes les catégories d’entreprises sont impactées par la hausse des prix, bien que les grandes entreprises, plus exposées aux fluctuations macroéconomiques, expriment des préoccupations plus marquées.
Plusieurs facteurs expliquent cette perception généralisée de l’inflation. Les entreprises attribuent la flambée des prix à la hausse des coûts de l’énergie, l’instabilité du taux de change, l’augmentation des coûts de transport et la politique monétaire restrictive. En décembre 2024, le Bureau national des statistiques (NBS) a signalé un taux d’inflation de 34,8 %, confirmant les inquiétudes du secteur privé.
L’étude met également en évidence une différence entre zones urbaines et rurales. 83,9 % des habitants des villes perçoivent l’inflation comme élevée, contre 82,8 % dans les zones rurales. Cette disparité s’explique par le coût de la vie plus élevé en milieu urbain, où les prix du logement, des transports et des services sont plus sensibles aux fluctuations économiques.
Les classes moyennes sont particulièrement affectées. L’enquête révèle que les ménages gagnant entre 150 001 et 200 000 nairas par mois ressentent le plus fortement l’impact de l’inflation. La diminution de leur pouvoir d’achat influence leurs habitudes de consommation et contraint certaines entreprises à revoir leurs stratégies de prix et d’investissement.
Malgré ces tensions économiques, les entreprises et les ménages anticipent une baisse progressive de l’inflation dans les six prochains mois. Cette tendance pourrait encourager un retour à des habitudes de consommation plus normales et un regain de confiance dans l’économie nigériane.
L’étude menée par la CBN souligne l’ampleur des défis liés à l’inflation au Nigeria. Avec une perception généralisée d’un niveau de prix excessif, les décideurs économiques doivent mettre en place des politiques adaptées pour stabiliser l’économie et offrir un environnement plus favorable aux entreprises et aux ménages.







































