L’Angola intensifie le processus de nationalisation de ses actifs stratégiques en prenant le contrôle total de l’opérateur de télécommunications Unitel. Le gouvernement angolais, déjà détenteur de 50 % de la société à travers Sonangol, a désormais acquis les 25 % de parts appartenant à Isabel dos Santos via Vidatel, ainsi que ceux du général Leopoldino Fragoso do Nascimento via Geni.
Mesures officielles du gouvernement
Le président João Lourenço a confirmé cette nationalisation par le biais de deux communiqués publiés sur la page Facebook de la présidence. Selon ces déclarations, cette mesure a été prise pour « sauvegarder la situation juridique de la société et garantir les intérêts de l’Etat », après l’échec des négociations avec les actionnaires concernés. Les parts transférées à l’Institut de gestion des actifs et des participations de l’Etat (IGAPE) seront gérées par cette entité.
Contexte judiciaire et politique
Cette nationalisation intervient dans un contexte où Isabel dos Santos fait l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption lancée en 2017 par Lourenço. Elle a vu ses avoirs gelés tant en Angola qu’à l’étranger. De son côté, Leopoldino Fragoso do Nascimento est également sous des mesures restrictives sévères, tant sur le plan national qu’international.
Voir aussi : Angola : Unitel en quête d’un nouvel administrateur général après la démission d’Isabel dos Santos
Objectifs de la nationalisation
Le président Lourenço a souligné que cette nationalisation vise à garantir des décisions permettant la continuité d’Unitel par un modèle de gestion plus efficace et transparent. Il a également mentionné l’importance stratégique de l’entreprise pour l’État angolais, indiquant que ce changement est essentiel pour aligner les opérations de l’opérateur sur l’intérêt public.
Conclusion
La nationalisation d’Unitel marque un tournant important dans la gestion des entreprises publiques en Angola, tout en répondant aux préoccupations liées à la transparence et à l’efficacité opérationnelle. Cette décision est révélatrice des efforts du gouvernement pour renforcer son contrôle sur des actifs stratégiques, tout en luttant contre la corruption et en garantissant la continuité des services de télécommunications dans le pays.







































