Le 17 juillet 2025, l’IFC, la BOAD et BII ont investi dans une titrisation UEMOA de 52 milliards de FCFA (90,4 millions de dollars) via NSIA Banque Bénin, une première multi-pays dans la région. Émise par Keur Samba, le véhicule de titrisation de la BOAD, cette opération vise à élargir l’accès au financement pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au Bénin, au Sénégal et au Togo, renforçant l’inclusion financière et la croissance durable.
Cette titrisation UEMOA, structurée par BOAD Titrisation, transforme des prêts MPME en titres négociables, libérant des fonds pour de nouveaux crédits. Sur les 52 milliards de FCFA levés, 25 % cibleront les MPME dirigées par des femmes et 10 % financeront des projets climatiques, comme des initiatives agricoles durables. L’IFC a contribué à hauteur de 14 milliards de FCFA, tandis que la BOAD et BII ont investi 8 milliards chacun. Le reste provient d’investisseurs régionaux, notamment des banques, fonds de pension et compagnies d’assurance, avec une sursouscription de 15 %, signe de la confiance dans ce modèle innovant.
Cette opération, la troisième du programme Keur Samba après deux succès en Côte d’Ivoire, marque la première titrisation au Bénin. Elle renforce les marchés de capitaux régionaux en mobilisant des financements en monnaie locale, réduisant ainsi les risques de change. Selon Serge Ekué, président de la BOAD, ce mécanisme répond aux besoins du secteur privé, tandis que Chris Chijiutomi de BII souligne son rôle dans la mobilisation de capitaux locaux pour une croissance inclusive. Ethiopis Tafara, vice-président de l’IFC, insiste sur l’importance de soutenir les MPME agricoles et féminines, favorisant l’emploi et la résilience climatique.
La titrisation UEMOA offre un modèle replicable pour combler le déficit de financement des MPME, qui représentent 90 % du tissu économique béninois mais peinent à accéder au crédit. Soutenue par le programme J-CAP de la Banque mondiale, cette initiative modernise les cadres juridiques et attire les investisseurs. Cependant, des défis comme la faible numérisation et les risques de crédit persistent, nécessitant des réformes continues pour maximiser l’impact.
La titrisation UEMOA de 52 milliards de FCFA marque une avancée majeure pour le financement des MPME, stimulant l’inclusion et la durabilité en Afrique de l’Ouest.
Suivez l’actualité financière régionale sur financesao.com !







































