Le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a rapporté ce mardi 29 octobre 2024, une croissance de 8% de son bénéfice net pour le troisième trimestre de l’année, atteignant 340,5 millions de dollars. Cette performance est largement attribuable à une réduction de 18% du coût du risque, dans un contexte économique africain marqué par une volatilité monétaire élevée. Malgré cette fluctuation, le produit net bancaire (PNB) ajusté pour compenser les variations de change reste stable à environ 1,5 milliard de dollars par rapport à l’année précédente.
Selon Jeremy Awori, CEO d’Ecobank, sans les dépréciations monétaires qui ont touché plusieurs devises africaines, le chiffre d’affaires aurait connu une hausse de 17%, tandis que le résultat avant impôts, s’élevant actuellement à 491 millions de dollars, aurait augmenté de 26%. Le résultat net part du groupe aurait ainsi progressé de 28%, atteignant potentiellement 232 millions de dollars.
« Notre stratégie de croissance repose sur le renforcement de notre offre centrée sur le client, ce qui nous permet de fournir les services et produits répondant aux besoins de notre clientèle », a précisé Jeremy Awori.
En matière d’efficacité opérationnelle, Ecobank a enregistré une réduction de 1% de ses charges d’exploitation, permettant ainsi d’améliorer son résultat d’exploitation, qui atteint 490 millions de dollars, soit une hausse de 9%. Par ailleurs, le rendement des capitaux propres tangibles atteint 32,9%, tandis que le bénéfice par action (BPA) a progressé de 4%, pour s’établir à 0,94 cent de dollar.
Le groupe a mobilisé 400 millions de dollars au cours du trimestre pour financer ses opérations et renforcer sa filiale nigériane. Afin de répondre aux nouvelles exigences de capital minimum imposées par la Banque centrale du Nigeria, ETI a injecté 10 millions de dollars dans sa filiale locale, répartis entre capitaux propres et fonds propres additionnels de Tier 1. Cette initiative fait partie des mesures adoptées par le groupe pour stabiliser ses activités dans un environnement complexe et pour assurer sa conformité aux régulations locales.
Ecobank continue ainsi de travailler à renforcer ses structures de capital, visant à consolider sa position dans le secteur financier africain malgré les défis monétaires et les pressions régulatoires.







































