Un partenariat stratégique pour le commerce intra-africain
La Banque africaine de développement (BAD), le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et Africa50 ont conclu un accord majeur visant à renforcer l’intégration économique du continent. L’initiative ambitionne de combler le déficit d’infrastructures, principal frein au commerce intra-africain.
Un marché immense mais peu exploité
La ZLECAf représente aujourd’hui le plus vaste espace commercial du continent, avec un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars (environ 2 043 000 milliards FCFA) et une population de 1,3 milliard d’habitants. Pourtant, les échanges intra-africains ne comptent que pour 15 à 18 % du commerce total, contre 68 % en Europe et 59 % en Asie. Le manque d’infrastructures modernes demeure l’un des principaux obstacles.
Des priorités centrées sur les infrastructures et la logistique
Le protocole d’accord prévoit la conception et le financement de projets structurants. Les investissements cibleront les corridors de transport multimodal, les infrastructures transfrontalières, les ports, aéroports et plateformes logistiques. L’objectif est clair : réduire les coûts de transaction et renforcer la compétitivité des entreprises africaines sur le marché mondial.
Lire aussi : Le système PAPSS et Interstellar lancent une place de marché monétaire pour faciliter le commerce intra-africain
Le digital comme accélérateur de croissance
Le partenariat inclut également une forte dimension numérique. Centres de données, plateformes e-commerce panafricaines et solutions technologiques innovantes viendront compléter les infrastructures physiques. La BAD, qui a déjà investi 55 milliards de dollars (33 045 milliards FCFA) en neuf ans – dont 8 milliards de dollars dans 109 projets transfrontaliers – met son expérience au service de cette initiative.
Un financement innovant avec Africa50
Africa50, dirigé par Alain Ebobissé, apportera son expertise dans le financement des infrastructures. « Développer des infrastructures de soutien au commerce est un défi urgent pour stimuler les échanges intra-africains », a-t-il déclaré.
Le partenariat repose sur six piliers : alignement sur l’accord ZLECAf, sélection de projets bancables, mobilisation de capitaux, suivi rigoureux, dialogue avec les parties prenantes et intégration des critères ESG. Sa mise en œuvre se fera par cycles triennaux, coordonnés par des groupes techniques.
Vers une Afrique plus intégrée et compétitive
En combinant infrastructures modernes et solutions numériques, cette alliance pourrait transformer le potentiel de la ZLECAf en moteur concret de croissance, d’industrialisation et de prospérité partagée pour le continent africain.







































