Le Burkina Faso renforce son engagement en faveur des producteurs de cajou en fixant le prix d’achat plancher de la noix brute à 385 FCFA/Kg pour la campagne 2025. Cette hausse, annoncée par le Conseil burkinabè de l’anacarde, marque une augmentation notable par rapport aux 310 FCFA/Kg de 2024.
Selon Ouémihié Clément Attiou, directeur général du Conseil burkinabè de l’anacarde, ce prix plancher s’applique aux noix bien triées et séchées, garantissant une meilleure qualité du produit sur le marché. Ce tarif minimum protège les producteurs en interdisant toute vente en dessous de ce seuil. Les acheteurs et vendeurs ne respectant pas cette mesure s’exposent à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur.
Avec une production moyenne annuelle de 200 000 tonnes, la noix de cajou s’impose comme un pilier du secteur agricole burkinabè. En 2023, le pays a exporté plus de 120 000 tonnes, générant 60 milliards de FCFA (environ 95 millions de dollars), faisant du cajou le deuxième produit agricole d’exportation après le coton.
Le Burkina Faso mise sur la transformation locale pour accroître la valeur ajoutée de sa production de noix de cajou. Actuellement, une grande partie de la production est exportée brute, notamment vers l’Inde et le Vietnam, principaux transformateurs mondiaux. Toutefois, le pays cherche à stimuler le développement d’unités de transformation locale afin de capter une plus grande part de la valeur de la filière.
En fixant un prix plus rémunérateur, les autorités encouragent les planteurs à maintenir un haut niveau de qualité et à augmenter leurs rendements. Cette dynamique devrait permettre au Burkina Faso de renforcer sa compétitivité sur le marché international et d’améliorer les conditions de vie des producteurs.
Avec une demande mondiale croissante et une politique de soutien renforcée, la filière cajou burkinabè semble sur la bonne voie pour pérenniser sa croissance. L’enjeu pour les années à venir sera de développer la transformation locale et d’optimiser les infrastructures de stockage et d’exportation.
Le prix de 385 FCFA/Kg offre ainsi aux producteurs une meilleure visibilité et un cadre plus stable, consolidant le Burkina Faso comme un acteur clé du marché de la noix de cajou en Afrique de l’Ouest.







































