Fondée par Aurélien Duval-Delort, Bizao s’est rapidement imposée comme un acteur clé dans l’écosystème des paiements digitaux en Afrique, offrant des solutions de paiement inter-entreprises fiables et interopérables. L’entreprise, qui a su séduire plusieurs marchés africains, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Tunisie, le Cameroun et la RDC, se spécialise dans la simplification des transactions entre entreprises à travers mobile money, cartes bancaires et wallets digitaux. Cependant, une annonce récente a ébranlé l’entreprise et ses partenaires : Bizao entre en redressement judiciaire.
Le redressement judiciaire de Bizao SAS, la maison mère enregistrée en France, soulève des interrogations quant à la stabilité financière du groupe. Dans un communiqué, Aurélien Duval-Delort a tenu à rassurer : « Il s’agit d’une procédure volontaire qui ne concerne que la maison mère française. Les activités de nos filiales africaines se poursuivent normalement. » La procédure vise à geler les dettes de l’entreprise et à permettre une restructuration afin de rebondir grâce à un plan de continuation.
Malgré cette annonce préoccupante, Bizao reste un acteur stratégique dans le secteur des paiements numériques en Afrique. Son modèle interopérable et ses partenariats clés ont facilité les transactions pour de nombreuses entreprises, opérateurs télécoms, fintechs locales et services publics. Le marché africain des paiements digitaux, qui connaît une croissance rapide en raison d’une forte pénétration mobile et des politiques publiques soutenant l’inclusion financière, demeure très porteur. Toutefois, le redressement judiciaire pourrait influencer la perception des investisseurs et des partenaires, ralentissant potentiellement certaines opérations cruciales pour l’avenir de l’entreprise.







































