La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a franchi une étape majeure en émettant pour la première fois des obligations samouraï, consolidant ainsi ses liens avec le marché financier japonais.
Le 14 novembre, Afreximbank a annoncé avoir levé 81,3 milliards de yens japonais, soit 530 millions de dollars, grâce à une émission historique d’obligations samouraï. Ces obligations, libellées en yens et émises par des entités non japonaises sur le marché nippon, marquent la première opération de ce type réalisée par une banque multilatérale de développement africaine.
L’opération se décompose en deux segments :
- 67,2 milliards de yens en obligations régulières, réparties sur des tranches à taux fixe de 2, 3, 5, 7 et 10 ans.
- 14,1 milliards de yens en obligations de détail, émises en une seule tranche à taux fixe, avec une maturité de 3 ans.
Cette émission a attiré près de 150 ordres de gestionnaires d’actifs, de banques et de compagnies d’assurance, témoignant d’un fort intérêt des investisseurs pour les projets d’Afreximbank.
Afreximbank vise à diversifier sa base d’investisseurs tout en renforçant ses relations avec des institutions japonaises comme la JBIC, la NEXI et la JICA. Le directeur général de la trésorerie et des marchés, Chandi Mwenebungu, a salué cette opération comme un moyen de consolider les partenariats établis avec le Japon depuis 2010.
Créée en 1993, Afreximbank joue un rôle crucial dans le financement et la promotion du commerce intra et extra-africain. L’institution offre des services aux organismes publics, aux investisseurs privés et institutionnels ainsi qu’aux entreprises opérant sur le continent. Elle est également à la tête de deux filiales :
- FEDA : Fonds de développement des exportations en Afrique.
- AfrexInsure : Filiale de gestion d’assurance.
En émettant des obligations samouraï, Afreximbank renforce sa position sur la scène financière internationale tout en consolidant les liens entre l’Afrique et le Japon. Cette initiative ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour le commerce africain et illustre la capacité de l’institution à mobiliser des financements innovants.







































